Un guichet unique pour faciliter les escales dans les ports européens
22/02/2013
Faciliter le passage portuaire et les formalités que les
commandants de navires marchands doivent effectuer à chaque escale,
c’est l’idée de la directive européenne instituant, d’ici le 1er juin
2015, un guichet unique dématérialisé et harmonisé pour l’ensemble des
ports de l’Union. En France, une récente ordonnance du ministre des
Transports a lancé le processus. L’idée est de rassembler dans un
formulaire standardisé l’ensemble des formalités administratives
obligatoires pour les escales – les formulaires FAL de l’Organisation
maritime internationales (déclaration générale, de cargaison, de
provisions à bord, des effets et marchandises de l’équipage, la liste
d’équipage, la liste des passagers et le manifeste de marchandises
dangereuses), la déclaration maritime de santé, mais également les
formulaires spécifiques à l’Union européenne (notification entrée ou
sortie port d’un état membre, vérification aux frontières pour les
personnes, notification des marchandises dangereuses ou polluantes
transportées à bord, notification des déchets et résidus, notification
de renseignements en matière de sûreté et la déclaration sommaire
d’entrée) et enfin les demandes spécifiques de chaque Etat membre.
Un logiciel téléchargeable, un message unique et standardisé
«
En France, nous avons choisi les ports comme canal de transmission pour
ces données administratives, mais ce n’est pas forcément le cas partout
», précise Anne Legregeois, responsable des affaires juridiques chez
Armateurs de France, qui a beaucoup travaillé sur le sujet aux côtés des
services du ministère des Transports, de la Commission européenne et de
l’Agence européenne de sécurité maritime, désormais en pointe sur ce
projet. « L’idée est aujourd'hui de permettre une transmission rapide
via un dispositif facilement applicable sur l’ensemble des navires
escalant dans les ports européens ». Un message informatique, avec des
champs clairement définis et standardisés, aisé à remplir et à
transmettre. « Lors de l’étude préliminaire, nous avons pu étudier le
fonctionnement des garde-côtes américains. Ils ont mis en place un
module embarqué à bord des navires, un logiciel téléchargeable qui a été
bien perçu par les équipages ». Un modèle qui pourrait être adapté en
Europe.
La question du financement
Mais
les armateurs, s’ils sont en faveur d’un tel système, qui faciliterait
grandement la vie de leurs équipages, ne veulent pas supporter les coûts
de développement et d’installation du nouveau guichet unique. « Il y a
encore le traumatisme de la mise en place du guichet douanier unique
européen. Celui-ci n’a jamais été harmonisé et les armateurs se sont
retrouvés à devoir acheter des systèmes d’informations multipliés par le
nombre d’Etats. Nous ne voulons pas que ce soit le cas pour ce guichet
unique. Les formalités administratives sont, rappelons-le, des
obligations déclaratives demandées par les Etats. C’est pour cela que
nous travaillons en coopération avec les services administratifs
français et européens pour que cette mise en place se fasse de la
meilleure façon ».
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